Celui qui parlait au désert: Abdulhamid Abou Zaid, nécrologie du silence
Contrairement à Mokhtar Belmokhtar et Yahya Abou al-Hammam, il n'obtint pas l'insigne honneur d'intégrer la liste noire des cibles - potentielles - des drones américains; omission dont fort peu, d'ailleurs, relevèrent le manque total de cohérence.
Il n'en fut pas moins le premier émir de la branche sahélienne de l'organisation al-Qa'ida aux Pays du Maghreb Islamique à mourir en ce début d'année 2013.
D'aucuns l'ont présenté comme le deus ex machina de l'obédience maghrébine des réseaux Qa'idat al-Um, ce qui est un peu fort sinon beaucoup trop long. D'autres commentateurs, moins inspirés, virent en lui un tueur sanguinaire, doublé d'un contrebandier de la pire espèce ce qui, dans les deux cas, est un peu court.
Abdulhamid Abou Zaid était un taiseux. Dur, il le fut indubitablement. Avec ses hommes d'abord, ces "brigands du désert" (parfois si jeunes) en devenir incités, au plus fort des mornes journées maliennes, à lire le Coran à l'ombre improbable d'un 4x4 Toyota ligné de rouge.
Avec ses otages ensuite, qu'il se garda d'approcher de trop près, déléguant cette tâche à Nouh, fidèle entre les fidèles ou à Abou Faisal alias al-Mutarjim, ombre servile - mais non dénuée de duplicité - du gardien de l'Adrar.
Oumar Ould Hamaha: a case study of the bridges between three groups
He has adopted the nickname of Abu Ibnein and has joined the Centre recently. Abu Ibnein is a former government intelligence analyst, working at tactical, operational and strategic levels. He has previously worked for over a decade at an international analysis agency before moving to the private sector. Abu Ibnein has previously worked in differing conflict zones in support of various national and international agencies. He is also a Masters graduate in International Security. His first report is focused on Oumar Ould Hamaha, the "Chameleon of Northern Mali".
Enjoy...
« Those who are dead are not dead/They’re just living in my head » (« 42″, Coldplay)
Ce n'est un mystère pour personne, l'équipe du GCTAT porte une grande estime au travail de Jacques Raillane alias Abou Djaffar. L'année dernière, à son sujet, nous écrivions déjà:
Cette première tribune libre est donc sienne. Il y est question de l'affaire Merah, de ses impératifs, ses trous, ses inconséquences et ses mystères. Surtout, il y est question de celles et ceux qui, dans l'ombre, pratiquent ce métier. Le texte que nous reprenons ici fut publié le 23 mars sur le site d'Abou Djaffar. Au delà des mots souvent mordants, se dessine un impératif catégorique que connaissent bien tous les professionnels de ce domaine particulier: quelle que puisse être la somme des informations glânées, la profondeur et le sérieux des recherches effectuées, le résultat final n'est jamais qu'une re-constitution de l'Histoire. Le blog d'Abou Djaffar s'intitule "Terrorisme, guérillas, stratégie et autres activités humaines". Il appartient depuis peu à l'Alliance Géostratégique.
The Arab Springs: Global and Local Consequences
The Arab revolutions of 2011 have had deep local and global consequences. We are witnessing today the emergence of new challenges and fracture lines; even the creation of new geopolitical realities which will shape international and regional relations for the foreseeable future.
Mort annoncée de cheikh 'Attiyatullah, le système Qa'idat al-Um ébranlé
La mort d'Attiyatullah est encore à prendre au conditionnel : il fut "tué" une première fois en 2010, avant que de réapparaître. En outre, selon les schémas de communication établis de Qa'idat al-Um, la mort d'un combattant est impérativement suivie de la rédaction et de la diffusion de la nécrologie du défunt (à ce jour, les médias jihadistes liés à Qa'idat al-Um n'ont jamais publiés de fausse eulogie). La mise en ligne, dans les jours voire les semaines qui viennent, d'un écrit de cette nature apporterait une preuve suffisante sinon formelle de la mort du cheikh 'Attiyatullah al-Libi. Cheikh 'Attiyatullah al-Libi alias cheikh 'Attiyat 'Abdalrahman alias 'Atiyah 'Abd al-Rahman, de son vrai nom Jamal Ibrahim Mohammad Ashtawi al-Masrati est (était ?) l'un des rouages essentiels du système Qa'idat al-Um.
Du clerc au moujahid [1] : Abou Doujana al-Sana'ani
Cette Note initie un tryptique. Le second volet sera consacré à Humam al-Balawi,. Le Centre fermera cette page sur un opus tout entier dévolu à Moezeddine Garsallaoui, alias Moez al-Kayrawani, alias Abou Harith al-Tunsi. Mais pour l’heure… Il se nommait Abou Hatem Mohammed Naqaa’ Qaed al-Hamli alias Abou Doujana al-Sana’ani. Il incarnait une nouvelle caste de jihadistes. Celle des clercs devenus moujahedin ; celle des scribes du jihad ayant délaissé l’encre pour le sang et au frémissement de la plume préféré le sifflement de l’épée.
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